Penser, décider, agir : les oiseaux

10,00

« Dans le livre du grand écrivain corrézien comme dans notre réel ravagé, ce sont les oiseaux qui se trouvent en danger. (…) Pour dire le désastre qui vient, Pierre Bergounioux n’use pas de chiffres, mais de mots. », Elisabeth Philippe, L’Obs

« Le plaisir est grand (…) On y lit tantôt l’inquiétude, la fascination, l’envie (vaine) du dialogue, et toujours, et c’est ce que est le plus fort pour le lecteur, le souci de nommer et de connaître. ★ ★ ★ ★ », Babelio

« « Les Oiseaux » de Pierre Bergounioux est en cela un livre précieux, qui nous propose doucement de retracer les grandes étapes de notre vie en regard de la présence animale la blasonnant. », L’Intervalle

« Pierre Bergounioux se penche sur eux, se souvient de son enfance, en Corrèze, au pays des oiseaux (…) Beaux oiseaux, belle page, belle langue », Christian Laborde, La Nouvelle République des Pyrénées

À la ville, à la campagne, les oiseaux voient leurs rangs se clairsemer, leurs chants se raréfier. Peu à peu, ils disparaissent. Pierre Bergounioux évoque leur place dans sa vie : au fil des mots, il réveille, révèle les liens tissés avec eux, dans une langue poétique, à la fois magique et réaliste, d’autant plus implacable. L’écrivain, en une formule ramassée et fulgurante, nous livre une pensée qui ne peut laisser indifférent.

« C’était le temps où les années enferment tant de choses, de sentiments, de pensées qu’elles durent, chacune, une sorte d’éternité. Et c’est lorsque, fâché contre moi-même, rembruni, j’allais reprendre ma marche que la haute, l’éclatante tirade retentissait à nouveau. Et alors, rien n’était plus pareil. Il faisait aussi sombre, aussi froid mais l’oiseau m’annonçait que les beaux jours étaient en marche, au loin. Il les voyait, lui, de la plus haute branche ou de l’antenne de télévision où il était juché. On ne l’entendrait plus de la journée mais un soir, pas forcément celui du même jour, il ratifiait sa promesse. Chaque année, j’ai passé de longs moments, accoudé à l’appui de ma fenêtre, sous les combles, à ne rien faire que l’écouter, infime point sombre d’où rayonnait le chant augural et glorieux. »

32 pages, broché
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Description

Pierre Bergounioux est écrivain, essayiste, sculpteur. De son premier roman Catherine(Gallimard, 1984) à son journal Carnet de notes tenu depuis 1980 (Verdier), en passant par Miette (Gallimard, 1995, prix France Culture) ou École : mission accomplie (Les Prairies ordinaires, 2006), il interroge la place de la littérature dans la société et sa capacité à sans cesse élucider le monde. Il est le lauréat du prix de la Langue française 2021.